Durant le mois de mai, il est prévu que nous allions nous entraîner en haute altitude avec une grande partie du matériel que nous emmènerons pendant l'expédition.
N'ayant encore jamais vraiment bivouaqué sur la neige, utilisé un réchaud à alcool ou tout simplement passé plus de deux ou trois jours sur un glacier en totale autonomie en ski de rando, il faut se rendre à l’évidence que nous avons besoin d’acquérir de l’expérience... rapidement.
Deux stages « commandos » sont au menu. Le premier du jeudi 17 au dimanche 20 et le second du vendredi 25 au lundi 28.
Il est donc prévu d’aller affronter les éléments aux monts d’Arrée, point culminant de la Bretagne avec son impressionnante altitude de 385 m pour le premier week-end ainsi que la terrifiante butte Montmartre et ses 130,53 m pour le deuxième week-end.
Nous pensons revenir bien plus aguerris de cet entraînement hors du commun et être fin prêts pour l’Alaska.
Nous mettrons nos récits et photos en ligne après chaque week-end... si nous en sortons indemnes !
Premier week-end de préparation
Nous devions aller grimper aux Monts d’Arrée mais suite à quelques soucis d'orientation, nous nous sommes retrouvés en Vanoise (le brouillard nous a peut-être un peu déboussolés car la météo n’a pas été des plus clémente).
Jeudi, direction la Grande Motte (3 653 m) avec des skis de randonnée en partant de Tignes. C’est l’un des rares moments de l’année où ce sommet est désert car le domaine skiable (été et hiver) est actuellement fermé. Du coup, nous n’étions que quatre. La dernière partie s’est faite en crampons. Le temps était magnifique et les conditions de neige excellentes à part un peu de neige verglacée vers le sommet.
Vendredi, vu le temps annoncé, nous avons renoncé à faire une grosse sortie. Nous sommes donc partis des Arcs 2000 pour acquérir un peu d’expérience du bivouac sur neige au col de la Chal. Nous nous sommes ainsi retrouvés en fin d’après-midi à 2 600 m à creuser une plateforme, monter un mur de neige autour de la tente et faire fondre de la neige pour manger un magnifique repas (soupe, pâtes chinoises à la sauce tomate encore à moitié lyophilisée avec des Knacki) assez copieux !!! Nous ne vous parlons même pas des chaussettes et autres vêtements séchant dans la tente… Ce qui n’a servi à rien car ils étaient toujours humides le lendemain matin. Le mauvais temps (le vrai) nous a finalement rejoint au cours de la nuit, et à nouveau le matin au moment de lever le camp. Nous avons donc tout démonté sous la neige. Ensuite, descente rapide sur les pistes désertes des Arcs et retour à la maison pour tout faire sécher.
La semaine prochaine, direction la butte Montmartre (si tout se passe bien) pour un dernier entraînement survie en milieu hostile.
Second week-end de préparation
Le premier week-end nous n’avions pas pu réaliser ce qui était prévu, alors pourquoi changer la formule gagnante pour le second. Nous n’avons pas fait Montmartre et encore moins le mont Blanc. Nous avons passé notre week-end chacun de notre côté.
Loïc : Nous devions aller grimper le mont Blanc sur trois jours avec bivouac au sommet. Finalement j’ai fait une sortie vélo avec un copain, Alex. Il avait prévu un parcours relativement « cool ». Bon, bah, nous avons tous les deux bien failli y laisser des plumes... Au bout de quelques minutes à pousser le vélo car c’était bien pentu, nous nous sommes quand même demandés si nous étions sur le bon itinéraire. Quelques virages plus loin, nous avons dû les porter dans un passage en rochers équipé d’un câble. Confirmation, nous n’étions pas sur le bon chemin…
Nous sommes partis de Chambéry en direction du mont Peney et de la croix du Nivolet. Une belle boucle de 42km avec 1 950 m de dénivelé. Le lendemain, les jambes étaient un peu lourdes… A refaire.
Vincent : L’idée du mont Blanc abandonnée, j’ai préféré commencer à retarder mon sommeil pour me préparer au futur jet lag (décalage horaire) et passer le temps à ne rien faire. J’ai donc saboté la motrice de mon TGV, qui a finalement pris feu après 1 h 30 de trajet (désolé pour ceux qui voulaient arriver tôt pour se coucher et se préparer à leur course du lendemain…). Au final, c’est avec un autre TGV et 3 h 30 de retard que je suis arrivé à Chambéry.
Après ce début de week-end inattendu, j’ai préféré mettre l’accent sur le repos à une semaine du départ, la préparation physique étant maintenant derrière moi : de toute manière, les orages m’auraient empêché de beaucoup bouger.