Le Mc Kinley ou Denali est, avec ses 6 194 m, le point culminant d’Amérique du Nord. En plein cœur de l’Alaska, entre Anchorage et Fairbanks, il domine le parc du même nom. Proche du cercle arctique, les conditions rencontrées y sont très rudes (le sommet est réputé pour être l’un des plus froids avec des tempêtes parmi les plus violentes du monde). La faible pression atmosphérique, du fait de sa position septentrionale, accentue la difficulté de son ascension : si l’Everest se situait à la même latitude, il serait humainement impossible d’en atteindre le sommet sans oxygène. Dans la réalité, gravir le Denali équivaut à l’ascension d’un 7 000 m himalayen. En revanche, sa situation nordique assure près de 20 heures de jour l’été.
Chaque année, ce sommet est bien évidemment l’objectif de nombreux alpinistes du monde entier. Les rangers du Denali National Park y assurent l’organisation de l’ascension en délivrant les permis à Talkeetna. Ils ont également un poste de secours au camp 3 situé à un peu plus de 4 300 m d'altitude. L’ascension se fait de manière autonome et nécessite le portage de tout le matériel technique, thermique et de la nourriture nécessaires à la survie pendant tout notre séjour sur le glacier. Nous prévoyons d'y rester trois semaines.
L’accès au massif se fait en avion, au départ de Talkeetna avec dépose des alpinistes au camp de base sur une branche du glacier Kahiltna à 2 200 m. Il y a un peu plus de 4 000 m de dénivelé positif pour atteindre le sommet ce qui en fait une des montagnes ayant le plus grand différentiel entre le camp de base (CB) et le sommet (à titre de comparaison, le CB de l’Everest est à près de 5 350 m d’altitude et il n’y a donc que 3 500 m de dénivelé pour atteindre le sommet).